Professeur Claude Jacquillat 1929-1990

Ils n’avaient qu’une seule photo à me remettre, aussi, mon premier travail a été d’en réclamer plusieurs, et même beaucoup. En effet, je refuse de faire un portrait avec une seule photo ! On court à la catastrophe. Je n’ai pas conservé mon dossier, et je n’ai trouvé que deux photos dans mes recherches sur Internet (cf. liens).

Je me suis donc tourné vers madame Jacquillat, sa veuve, qui m’a reçu avec leur fille. Elles m’ont parlé de l’homme, du mari, du père, mais pas beaucoup du médecin… Difficile audience, entrecoupée de larmes, bien naturelles, de leur part.

J’ai travaillé sur mon modelage que je suis venu leur présenter. Mes ennuis ont commencé. L’une ne reconnaissait pas son mari, l’autre ne reconnaissait pas son père. Les deux avaient des arguments différents, sans pouvoir me dire exactement ce qui ne leur allait pas. Je suis revenu trois fois les voir, avant d’avoir enfin leur accord, après avoir eu l’aval du corps des médecins.

Mon modelage en ©plastilline mesurait 18 x 23 centimètres. Il a été coulé en bronze et patiné artisanalement par nos professionnels de l’atelier de fonderie. Je pense qu’il y a eu quatre ou cinq exemplaires seulement.

Une résine en creux a servi pour faire une réduction au tour, et obtenir une matrice qui a permis de frapper des médailles de 7 x 9 cm.