En procédant à quelques rangements dans mon atelier...
Le dimanche 8 novembre 2020, en procédant à quelques rangements dans mon atelier, je vois réapparaître un bricolage que j’avais réalisé en 2007, lors de travaux dans ma maison : pour supporter un étai, et augmenter sa surface d’appui au sol, j’avais fixé une plaque de fer mesurant 10x10cm sur une solide planche de bois… Cet assemblage une fois devenu inutile s’est retrouvé enfoui dans mon bazar…
En le retrouvant, j’ai entrepris de séparer le fer du bois, et, retournant la plaque rouillée, j’ai vu apparaître une gravure dont le souvenir était enfoui au plus profond de ma mémoire. Je vais vous en raconter l’histoire.
Vous savez, si vous avez lu mon historique, que j’ai été « Salarié dans divers ateliers de 1968 à 1971, je décide à 25 ans de travailler comme artisan-graveur de 1971 à 1977 avec mon associé Georges Bergevin ».
Vous savez aussi que, dans cette période d’artisanat, à partir de 1973, nous avons fait de la gravure sur armes :
Dans cet article, je vous ai montré, dans la galerie n°5, une photo d’un révolver Manurhin* et quelques croquis, sans vous donner de précisions… Il est toutefois précisé que ce MR73 a été décoré pendant les Jeux olympiques de Montréal en 1976, par MM. Bergevin et Maréchal !
Nous y voilà !
Au printemps 1976, nous participions à une grande Bourse aux Armes pour y montrer notre travail. Un visiteur nous propose de venir travailler en public dans le Pavillon de France dont il a la charge lors des XXIe Jeux olympiques qui allaient se dérouler à Montréal !
L’Exposition universelle qui s’était tenue en 1967 rouvrait ses pavillons pour cette occasion. Le Directeur du Pavillon de la France, monsieur Lécuyer, recherchait des attractions. La proposition était alléchante, et nous l’avons acceptée.
Nous avons séjourné un peu plus de trois mois à Montréal ; nous avions des armes à graver, mais il fallait aussi montrer de la gravure plus traditionnelle. C’est dans cette optique que j’ai entrepris de graver cette plaque en y reproduisant la statue d’un des personnages très célèbres au Canada : Samuel de Champlain. Il ne s’agissait pas de faire un chef-d’œuvre ni une gravure avec un but précis. Il s’agissait juste de pouvoir montrer et expliquer au public comment on gravait au burin et à l’échoppe, comment on ciselait… Ceci expliquant de grosses faiblesses dans le modelé et la perspective de mon personnage !
Samuel de Champlain
Le Musée canadien de l’Histoire nous le présente :
Né vers 1570, à Brouage, en Saintonge (France), Samuel de Champlain s’intéresse dès son jeune âge, à l’art de la navigation et àl’amour de l’océan.Vers 1602, Henri IV accorde à Samuel de Champlain le titre de géographe royal. En 1608, Samuel de Champlain veut retourner dans la vallée du Saint-Laurent, plus précisément à Stadaconé, qu’il appelle Québec. Selon lui, aucun autre endroit n’est plus propice à la traite des fourrures et à la recherche du fameux passage vers la Chine. C’est au cours de ce troisième voyage que l’existence du lac Saint-Jean lui est révélée et qu’il fonde Québec, le 3 juillet 1608. Sans attendre, il y fait construire son «Habitation».
Ma redécouverte :
Au moment précis de la découverte de cette plaque, il m’est immédiatement venu à l’idée de lancer un petit jeu sur notre page « 10 Francs Génie et toutes ses histoires » (4 documents*). Lancé le 8 novembre, il y a eu 1400 commentaires en deux jours, jusqu’à ce que la bonne réponse soit donnée par Rose-Marie Minault* !
J’ai dû dérouiller un peu la plaque, je lui ai laissé un peu les marques du temps, et je l’ai datée et dédicacée. J’ai également nettoyé le revers qui m’a aussi servi à quelques essais ou démonstrations, sans rapport avec le sujet qui nous intéresse.
* Brouage : ville de naissance de Samuel de Champlain, mais aussi villégiature de Rose-Marie Minault, ce qui explique qu’elle ait pensé à proposer son nom, et donc, qu’elle soit à présent dépositaire de cette archive, qui va retourner aux origines de notre personnage !
* Rose-Marie Minault : ancienne fonctionnaire de la Monnaie, et surtout membre de l’équipe de ski de l’USCM. Nous avons participé ensemble, plusieurs années, aux championnats de France corporatifs de ski. (cf2 caricatures). Je ne garde que de bons souvenirs d’elle : excellente skieuse, très agréable équipière, et fonctionnaire d’élite (ce qui l’a conduit très haut) !