Médaille

Noces d'Or de Geneviève et Robert / 1936-1986

Geneviève et Robert : Le Bonheur à l'état pur...

Un beau jour de 1986, je reçois un appel des « E.P. », le service des éditions particulières de la Monnaie de Paris.

— Monsieur Maréchal, dans nos bureaux, nous avons des gens qui souhaitent acheter des médailles pour leurs noces d’or, mais rien ne leur plait parmi ce dont nous disposons en catalogue ! Vous pouvez venir les rencontrer ?

Je me suis rendu aux E.P. pour voir ces gens qui m’ont expliqué que les médailles avec des petites fleurs, des angelots ou des bougies, ce n’était pas leur genre… Ils auraient voulu une médaille plutôt gaie, drôle même, pour eux, leurs enfants et leurs petits-enfants…

J’ai eu le culot de leur répondre :

  • Vous allez devoir vous faire réaliser une médaille sur mesure !
    • C’est possible ?
  • Bien sûr ! Mais ça serait un peu plus cher !

Après une discussion avec les commerciaux, ils en acceptent l’idée ! Je les questionne alors sur eux-mêmes, leurs enfants et petits-enfants, leur histoire, je demande des anecdotes… Je leur propose donc de créer une médaille sous forme de petite bande dessinée, eux même sur un banc, et leur descendance tout autour… Mon premier croquis les séduit.

J’ai donc travaillé dans ce sens.

Geneviève et Robert ont fait frapper un exemplaire en or pour eux, six en argent pour leurs enfants, et dix en bronze pour leurs petits-enfants. Peut-être ont-ils pris la précaution d’en commander quelques-unes d’avance ? Toujours est-il que, de cette vingtaine de médailles, il est bien peu probable qu’un exemplaire se trouve en vente un jour !

J’ai réalisé cette gravure en taille directe, pour des raisons de délai et de coût. Ce travail « récréatif », assez enlevé, n’est pas un chef-d’œuvre ; c’est un amusement, un cas unique dans ma carrière, et aussi un agréable souvenir pour moi !

Ø de la médaille : 68 mm / Poids : 150.80 g

Description

Face

J’ai eu l’idée de les représenter sur un banc public, allusion à la célèbre chanson de Brassens, puis je les ai entourés de leurs six filles, toutes identifiables par un élément particulier. J’ai fort heureusement noté sur mes dessins qu’il y avait une institutrice, une professeure de mathématiques, une vétérinaire en chèvres…

Revers

Au revers, le banc est vide, mais il y a leurs dix petits-enfants, affublés d’un dossard. On peut ainsi les identifier chronologiquement : les deux plus âgés sont déjà bacheliers et encouragent le troisième, les trois suivants sont en âge de se bagarrer… et le dixième est encore au landau.

Face : dessin & gravure
Revers : dessin & gravure

Nota

PS : J’ai conservé le nom de famille de ce couple, j’ai fait des recherches sur Internet mais je n’ai pas retrouvé leur trace. Dommage…