Trophée USCM

Union Sportive et Culturelle de la Monnaie

Club multi activités, sportives et culturelles

En 2001, Bernard Chéreault, président de l’USCM, m’a demandé si je pouvais réfléchir à un trophée pour l’association ! Bien entendu, j’ai accepté… (bénévolement, il va de soi).

J’ai retrouvé un croquis, fait à la va-vite, comme je l’ai écrit dessus… et je n’ai pas eu à en faire d’autres, car il a été accepté sans barguigner !

J’ai représenté le logo de l’USCM, dans lequel figurait notre célèbre corne d’abondance, un bouquet de fleurs pour le vainqueur, le tout sur une colonne à l’antique posée sur une pièce de monnaie.

J’ai réalisé ce modelage en ©Plastiline, de façon très enlevée. J’ai inventé au fur et à mesure de l’avancement du travail. C’est ainsi que la pièce servant de socle est tout naturellement devenue une 10 francs Génie de la Liberté !

Je salue, au passage, le travail des fondeurs, des ciseleurs et des patineurs des ateliers de la Monnaie de Paris.

Hauteur : 17,5 cm
Socle : 12 cm
Poids : 2,105 kg
Tirage : Inconnu, mais supérieur à 10

Je parle au passé, car l’Administration a peu à peu étranglé l’USCM…

L’USCM était la grande association qui regroupait plusieurs dizaines de sections, tant sportives que culturelles, éducatives et sociales. C’était typiquement un acquis ouvrier.

J’étais membre de la section photo, présidée par Henri Musialek, puis par Jean-Jacques Castaing. J’ai aussi fait partie de l’équipe de ski, qui participait aux championnats de France « corpo ».

J’avais de très bons amis dans plusieurs sections, et je profite de cette occasion pour publier quelques dessins commis tant pour le MÉMO de l’association que pour des sections…

Je parle au passé, car l’Administration a peu à peu étranglé l’USCM…

Merci Bernard Chéreault, le propriétaire de cet exemplaire du trophée, et merci Yves Chambon, qui m’a fait redécouvrir mon travail, et offert le reportage photo !

PS Je vous rajoute des extraits de textes que m’a gentiment fourni Bernard Chéreault : cela doit vous faire sentir comment la Monnaie était une grande famille, soudée ! Hommage à lui !

Bonjour Jean-Luc,

En réponse à ta demande, je te joins différents écrits dont tu pourras prendre tout ou partie pour mettre ton projet en forme.

En ce qui concerne la fonte, elle pèse 2,105 kg, mesure 17,5 cm de haut et repose sur un diamètre de 12 cm. Pour ce qui concerne le tirage, je n’ai pas d’état exact. Sous ma présidence, nous en avons sorti à peine une petite dizaine, mais après, je n’ai aucune idée…

Extraits du discours de Bernard Chéreault, pour les 75 ans de l’USCM.

Dans notre vénérable Maison, il y a bien longtemps, les petits hommes bleus avaient déjà pris l’habitude de prendre leurs affaires à bras le corps.

Ils mouillaient bien évidemment, au propre comme au figuré, la chemise en accomplissant leur besogne journalière, mais ils n’hésitaient pas à la mouiller pour faire avancer les choses de la vie de tous les jours.

Ils furent ainsi très rapidement organisés syndicalement, socialement. La solidarité de nos anciens était une force, un moteur qui a longtemps conduit à améliorer leur sort.

Ils avaient au travers la passion du sport, la passion d’être ensemble tout simplement.

Ce fut bien évidemment le football qui fut le catalyseur des énergies à cette époque.

L’envie de le pratiquer entre nos anciens était si évidente, qu’il fallait s’organiser.

Après certainement quelques moments de galère, l’idée vint tout naturellement de créer une association dans l’entreprise.

C’est ainsi qu’après une assemblée générale constitutive une association naissait. Elle avait pour nom, l’UNION SPORTIVE DE LA MONNAIE DE PARIS – USMP – .

La déclaration fut faite en Préfecture le 28 mars 1930 et le 13 avril de la même année le Journal Officiel publiait cette déclaration.

Ce fut le début d’une grande et belle histoire, jalonnée d’exploits, de doutes, de joies, et bien sûr de quelques tristesses.


Que celles et ceux qui ont profité de ma mauvaise humeur me pardonnent. Je ne suis pas un homme méchant, je suis seulement chiant.

J’ai vécu des moments très intenses pendant 30 ans. Certains merveilleux, certains autres très tristes, ne serait-ce que lorsque l’on perd trop tôt un ami, un être cher.

La Monnaie, quel que soit l’endroit où je me situais m’a énormément apporté, dans tous les domaines. La richesse d’esprit que j’accumulais un peu tous les jours m’a permis de faire de ma vie quelque chose de pas trop mal. J’aurais aimé en faire un peu plus, ce n’est pas toujours facile, pas vrai Monsieur le Maire ?

J’ai été rattrapé par les soucis de santé, j’ai eu chaud, j’en suis conscient, mais comme je le disais souvent, quand on ne va pas chez le docteur, on n’est pas malade.

Oui, mais voilà, mieux vaut y aller que de voir une voiture rouge ou blanche avec un pin-pon devant chez soi.

J’aimerais remercier particulièrement quelqu’un qui m’a accompagné et aussi secondé, et pourtant ce n’était pas facile tous les jours.

Merci à Mauricette pour l’énorme patience qu’elle a eue avec moi, et aussi qu’elle sait avoir avec d’autres. Croyez-moi bien volontiers, il n’y a pas que moi qui suis chiant. J’ai des noms de gens bien plus chiants que moi, vous devez en avoir aussi.

Pour me faire pardonner, je lui concocte maintenant des petits plats, les plus diététiques possibles.

La fin de l’USCM :

Monsieur CONSTANT, l’euro sur les rails, a quitté la Monnaie. Il fut remplacé par Madame SALIOU, qui ne nous supprima pas ce qui était acquis. Les projections faites en coordination avec Monsieur CONSTANT étaient tenues.

Un beau jour de l’été, nous avons vu arriver Monsieur ZEHRA et son tempérament de destructeur. Il nous a laissé finir l’année, mais nous sentions que le vent avait tourné et qu’il ne soufflait pas en notre faveur.

En 2003, les subventions Paris / Pessac se trouvèrent amputées de 25 %.

Pour 2004, il a fallu attendre le mois de septembre 2003 pour apprendre que les vivres nous étaient définitivement coupés.

Il nous fallait donc vivre sur le peu de trésorerie que nous avions, et pour 2005 le montant de la cotisation a été revu à une forte hausse, ce qui bien évidemment n’est pas du goût de tout le monde et conduit à une perte importante d’adhérents.

L’U.S.C.M. de Paris a eu 75 ans en mars 2005. C’est un grand âge, cela devrait être l’âge de la sagesse.
Paris a compté jusqu’à 480 adhérents qui ont fait vivre et bouger nos associations respectives, en représentant un peu le poumon de nos établissements. Ces adhérents ont véhiculé l’image de marque de notre entreprise. Notre présence a été fort appréciée en dehors de nos murs. Notre institution était donc dignement représentée.

Un esprit sain dans un corps sain amène un plus à tous. Nous nous sommes longtemps employés à donner la santé au corps et à l’esprit de chacun. Aujourd’hui l’esprit est ailleurs et la santé semble nous quitter.

C’est triste pour un anniversaire de cette importance d’avoir aussi mal aux tripes.

Bernard Chérault

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