08. Blouse de graveur

La blouse du graveur sur acier…

Elle est appelée biaude chez les paysans et les forts des halles, mais pas chez les graveurs !
C’est presque la même que celle des maquignons, sauf que les poches ne sont présentes que par leur fente d’entrée : pas de poches, pour éviter les tentations de vol !

C’est une blouse-sac, qui s’enfile par le cou. Le fait qu’elle ne s’ouvre pas sur le devant permet d’éviter la chute de matériel… À l’école, on apprenait à ne pas avoir le réflexe de serrer les jambes lorsqu’un outil tombait : ça évitait qu’il ne se plante douloureusement dans les cuisses ! Certains en ont fait la très douloureuse expérience, avec un grattoir à deux pointes bien affutées…

La blouse des graveurs sur acier est noire. Celle des ciseleurs grise, et celle des bijoutiers blanche. Je devrais dire “était”, car, à ma connaissance, plus personne ne la porte à présent, ce qui est bien regrettable !
Cette désaffection était déjà bien engagée dans les années 1980-90…

Humour : il m’arrivait, dans les murs de la Monnaie, d’utiliser les toilettes dont le pictogramme nous ressemblait ! Les visiteurs non avertis n’appréciaient pas ma blague…