Echanges avec Jean-Luc Maréchal

Interviews

Roumanie, si proche et si lointaine

Concours photo-littéraire - Charles-Antonin 93

Je vous ai raconté que, lorsque j’ai eu mon premier vélo vers mes 8 ans, à Barcelonnette, je le promenais dans les rues, sans jamais monter dessus…
Quelques années plus tard, le vélo est devenu mon moyen de déplacement favori. Je partais de Thiviers (Périgord) pour aller voir l’Océan Atlantique à 14 ans. Entre 18 et 22 ans, je partais de ma banlieue parisienne pour rejoindre le chantier de fouilles archéologiques, à Margerides, en Corrèze !
J’ai abandonné le vélo pendant mes années d’Artisan et je l’ai repris dans les années 1990, lorsque mes enfants ont été en âge de se passer de moi pendant quelques semaines.
C’est ainsi que j’ai commencé une série de périples en cyclo-camping, dont les principales destinations ont été les villes jumelées avec Savigny-le-Temple.

Mon voyage vers la Roumanie, en 1992, m’a tellement marqué que je me suis lancé dans l’écriture d’un récit. Je l’ai proposé à la FFCT (Fédération Française de Cyclo-Tourisme) pour postuler au « Prix Charles Antonin ». J’en ai été le lauréat 1993, j’ai eu la joie d’être édité dans leur revue nationale, et donc lu par tous les adhérents, ce qui avait fait de moi, pour plusieurs années, le spécialiste de la Roumanie !

C’est ce récit que je vous invite à lire, pour découvrir une autre facette de celui qui était déjà le « papa » de la pièce de 10 francs Génie de la Liberté !

« Charlemagne » alias Jean-Luc Maréchal

Consultez l'interview complète en PDF avec ses illustrations

Jean-Luc Maréchal, fils de Barcelonnette

Par le Corpus numismatique des Alpes de Haute-Provence

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Un Noël, l’oncle et la tante « de Paris » m’ont offert un vélo ! N’importe quel enfant de 8 ou 9 ans aurait été aux anges… Pas moi. Je me suis contenté de fixer mon carnet de dessin et ma boîte de Crayolor© sur le porte-bagages, et je poussais mon vélo jusqu’à l’endroit que je choisissais pour faire mes dessins du jour. Oui, je dessinais beaucoup, et bien, paraît-il. Dommage, mes carnets qui furent nombreux ont disparu lors des déménagements successifs de la famille. Je les ai bien regrettés, c’était le début de ma carrière de dessinateur qui m’a ensuite conduit à l’école Boulle puis à la Monnaie de Paris !
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Lire l'interview complète sur le site : http://hauteprovencenumismatique.e-monsite.com/pages/content/graveurs/jean-luc-marechal-fils-de-barcelonnette.html

Interview du 8 juin 2020

A Cluny avec Bruno Visentini

Quelques jours avant l’inauguration du site « 10francsgenie.fr », qui va vous être dévoilé le 21 juin, son responsable, Bruno Visentini,  me pose trois questions : je vais donc tenter d’y répondre.

Question : Bruno Visentini

Comment vous est venue l’idée de faire un site internet dédié à la 10 francs Génie de la Liberté et sur votre travail ?

Réponse : Jean-Luc Maréchal

Je vivais tranquillement ma vie de retraité, passionné par mon patrimoine à restaurer. Je ne pensais pas très souvent à ma carrière de graveur… jusqu’au jour où, sur un forum, j’ai vu passer le nom d’Oscar Roty, et j’y ai mis un commentaire. En quelques jours, tout s’est emballé, j’étais sorti de l’anonymat par Rida Roty, Jean-Charles Viguier, Ludovic Bru, dont j’ai décidé de faire mes premiers légataires. Le 17 septembre 2017, ce dernier lançait la page Facbook « 10 Francs Génie, toutes ses histoires ».

Cette page, dédiée à mon œuvre, réunit 470 membres en moins de trois ans. Parmi ceux, notables, qui nous ont rejoints, il y a Albin Rey, qui sera le 4e légataire, et puis Bruno Visentini. Nous nous sommes retrouvés deux fois à la bourse d’Aucamville, Bruno a eu envie d’ouvrir une page Wikipédia pour me faire connaître par le plus grand nombre. Cette opération n’a pas été une sinécure. Un gros travail étant déjà effectué, l’idée a alors germé de créer un site. Je suis sûr que ce n’est pas moi, mais Bruno qui en a parlé le premier.

C’est donc lui qui s’est mis au travail : trouver un webmestre ; réunir tous les documents déjà légués ; me faire écrire des articles, décrire mes travaux ; mettre tout ça en page ! Après trois mois de travail intense, l’accouchement va avoir lieu. Je suis sûr qu’il sera sans douleur, et le début d’une belle vie !

Bruno Visentini

Pensez-vous que le métier de graveur monétaire n’est pas assez mis en valeur, et pourquoi ?

Jean-Luc Maréchal

Le métier de graveur recouvrait plusieurs dizaines de spécialités, jusqu’au début du XXe siècle. Puis, des pans entiers du métier ont disparu, sans bruit. Le gaufrage, le timbre, le fer à dorer, etc. Lorsque je suis sorti de Boulle en 1966, nous n’avions aucun problème pour trouver du travail, et surtout pour changer d’employeur afin de compléter sa formation. C’est ainsi que j’ai travaillé chez cinq employeurs en neuf ans, avant de m’établir en qualité d’artisan avec Georges Bergevin. Ensuite, j’entrais à la Monnaie de Paris et je découvrais la gravure monétaire. Je ne dirai pas que c’est la branche noble du métier, mais s’en est une qui est très belle.

Mais je suis arrivé dans la période où la machine prenait le pas sur la main, ou les commerciaux prenaient le pas sur les artisans créateurs. Après que j’ai gravé la pièce de 10 francs « Génie de la Liberté », la gravure en taille directe a été reléguée au musée des souvenirs. En trente ans, le métier s’est réduit comme peau de chagrin. L’anonymat était la règle, je l’acceptais. Mais ce n’était franchement pas normal que le métier subisse également cette mise à l’ombre. Ma présence est l’occasion de mettre en lumière le métier que je représente, en partageant mes connaissances.

C’est pour ça que nous devons connaître et faire connaître les derniers graveurs qui défendent notre métier, tel Nicolas Salagnac à Lyon ou Pedro Urzua à Santiago du Chili…

Bruno Visentini

En quoi ce site sera-t-il différent des autres sites monétaires ?

Jean-Luc Maréchal

Je ne connais pas d’autres sites monétaires… par contre, je connais plusieurs groupes sur les réseaux sociaux. Les groupes vivent dans l’instantané, l’actualité. Bien peu de leurs membres connaissent le métier de graveur et les techniques mises en œuvre. Même en essayant de structurer les publications dans les groupes, les informations sont difficiles à retrouver.

Avec ce site, on traite un sujet très cadré, mais on le traite à fond. D’où est-ce que je viens, quel cheminement ai-je suivi, quelles épreuves m’ont conduit à ce que j’ai fait, quels personnages ai-je côtoyés, que m’ont-ils appris.

Les limites : on n’y apprendra que ce que je connais.

Ce site sera évolutif. Tout n’est pas encore écrit, de nombreux articles sont en attente. Nous répondrons aux questions et attentes des visiteurs, de manière structurée.

Maintenant, je suis soulagé, presque libéré.

Je souhaite longue vie à « 10francsgenie.fr »

Jean-Luc Maréchal,

Le « papa » de la 10 francs Génie de la Liberté.