10. Équerre à centrer

L’équerre à centrer et le point de centre.

L’équerre à centrer

Je pense toujours que la personne qui a inventé cet objet mérite toute notre admiration !

L’équerre que je vous présente est en bois, je l’ai réalisée depuis que je suis à la retraite… mais bien évidemment, la mienne, celle des graveurs, était en fer !

Cet objet est très simple, fonctionne d’un simple geste, et avec une très grande précision et rapidité.
Les deux goujons en fer sont rigoureusement positionnés par rapport à la ligne bissectrice. L’appui des deux goujons contre le corps de la matrice nous indique le centre. On trace la ligne ; on fait environ un tiers de tour, deux fois, et l’intersection des trois lignes nous donne le centre.
On peut alors pointer son centre avec une grande précision.
Elle s’adapte pour des diamètres de 3 à 20 cm au moins !

Lorsque la gravure est en cours, voire finie, et que l’on n’a pas le droit de laisser visible ce point, on a recours à une autre petite invention bien pratique :

Le point de centre

Pour une gravure de médaille on utilise une rondelle en métal tendre, ici un jeton d’aluminium de la coopérative ouvrière de la Monnaie, et de la plastiline® sur une des faces.
Pour le travail monétaire, on utilise un petit bout de clinquant de laiton et un petit morceau de plomb.

On “colle” son point de centre en tapotant dessus. La plastiline® ou le plomb va prendre l’empreinte du travail. On passe éventuellement du noir pour faciliter la visibilité du tracé.
On trace son point de centre grâce à l’équerre à centrer.
On peut alors tracer à l’aide du compas pointes-sèches les cercles dont on a besoin !

J’ai découvert qu’il fut des époques où il n’était pas rare de laisser un point de centre bien visible au milieu du visage d’un souverain…